Rencontre avec Chatila

16 septembre 2002, je suis dans un groupe d’Européens venus participer à la commémoration 20 ans après les massacres de Sabra et Chatila. Manifestation bruyante et plutôt bon enfant qui aboutit dans le Mémorial, petit champ clos avec quelques panneaux d’images des massacres. Nous sommes là peut-être un millier de personnes, il y a des prises de paroles, la nuit commence à tomber et c’est petit à petit que je réalise que nous sommes en train de piétiner le lieu même où sont inhumées les victimes. Là commence ma relation avec le camp de Chatila et ses habitants.
Jean-Yves Boiffier.

16th september 2002, I am with a group of European people who came for the 20th commemoration of Sabra and Shatila massacre. It is at the same time a noisy and peacefull demonstration arriving in the Memorial, a small closed field with some pannels showing images of massacre. Maybe we are here a thousand of people, there are some speeches, night begins to fall and, step by step, I realize that we are standing on the true place where the victims bodies are buried. That the beginning of my relationchip with Shatila camp and its inhabitants.
Jean-Yves Boiffier

mercredi 7 juillet 2010

Jours intranquilles à Nar El Bared, ou la mort d'un enfant

Yahiya Lubani avait douze ans. Il est mort jeudi 24 juin dans l'effondrement d'un pan de mur de sa maison.  Sa famille vivait à Nar El Bared, le camp détruit par l'armée libanaise en 2007. Elle faisait partie des familles aidées par le Chidren and Youth Center dans son antenne de Nar El Bared. Depuis la destruction du camp, les 35000 réfugiés palestiniens qui vivaient dans ce camp en ont été chassés et survivent dans des conditions impossibles aux alentour du camp détruit. On leur a promis une reconstruction qui ne vient pas. Yahiya s'était rendu dans leur maison détruite pour la première fois depuis leur expulsion et travaillait à déblayer les gravats et remettre en état ce qui pouvait l'être. 



De nombreux enfants palestiniens meurent dans la Bande Gaza et dans les territoires occupés, tués dans des opérations militaires ou tout simplement par faute de soins. D'autres enfants palestiniens meurent aussi comme Yahiya parce qu'ils vivent sans protection dans un monde où les Palestiniens n'ont pas de droits, pas de reconnaissance et sont victimes de conflits, de discriminations, d'exclusions sans qu'ils puissent jamais agir sur leur destin. Leurs droits élémentaires ne sont pas respectés.


N'oublions pas les réfugiés palestiniens du Liban.



Des enfants palestiniens dansent le Dabké, danse traditionnelle, devant les ruines du camp de Nar El Bared.